Tu ne tueras point

J’aime bien Mel Gibson d’habitude, mais là, il a clairement merdé son film. De base, le principe de ce biopic me paraissait un peu étrange (un objecteur de conscience dans un film de guerre Hollywoodien, c’est presque aussi pertinent qu’un film porno prônant l’abstinence), mais ça aurait pu passer si le sujet avait correctement été traité et/ou contextualisé. Or ce n’est malheureusement pas le cas…

‘Tu ne tueras point’ est extrêmement caricatural, que ce soit au niveau de la mise en scène, du jeu des acteurs, de la musique… (j’ai vraiment du mal à comprendre les nominations aux oscars pour ce film). Par moments, on pourrait presque croire que c’est une parodie tellement c’est gros. Les scènes de romance ne sont pas très crédibles, et l’ensemble sonne assez faux (les effets spéciaux sont vraiment cheap). D’ailleurs le film n’est pas anti-guerre, comme le titre français pourrait le faire croire. La guerre est même plutôt glorifiée, exaltant le courage de braves GI’s allant combattre les forces du mal (les japonais) avec rage et violence.

Dans l’ensemble, les acteurs ne sont pas terribles, malgré quelques acteurs connus (Andrew Garfield, Sam Worthington, Vince Vaughn,…) qui sont pourtant loin d’être des bleus. Mention spécial malgré tout pour Andrew Garfield, particulièrement pénible dans son rôle.

Par rapport au « Soldat Ryan », « Band of brothers », « La mémoire de nos pères », etc… le film n’apporte pas grand-chose, malgré quelques rares bons moments (vers la dernière partie, quand Hoss est tout seul sur hacksaw ridge, d’où le titre original du film).

Le plus intéressant reste la toute fin avant le générique (avec les images d’archive du vrai Desmond Hoss).

Il y avait moyen de faire bien mieux avec un matériel aussi original, mais il aurait peut-être fallu une autre approche pour raconter cette histoire.